L’Airsoft est une activité de loisir sous la forme d'un jeu de rôle grandeur nature qui oppose en général deux équipes dont les joueurs sont munis d'un masque ou de lunettes de protection (obligatoires) et d’une réplique d’arme propulsant par gaz ou air comprimé des billes de 6 mm ou 8 mm en plastique, parfois en rafale.

Les projectiles utilisés ne contiennent pas de peinture et le jeu repose donc uniquement sur le fair-play.

Il existe plusieurs types de scénarios pratiques couramment comme la capture de drapeau, le deathmatch en équipe ou encore la protection de VIP.


    Contrairement aux idées reçues, les lanceurs d’airsoft développent une moins forte puissance que les lanceurs de paintball, ceci étant dû à la faible masse des billes (de 0,2 g à 0,25 g en moyenne).

Les deux activités ont généralement un but ludique, cependant marquée par une approche de réalisme militaire beaucoup plus poussée pour l'airsoft, une impression que la grande majorité des joueurs de paintball ne veulent pas donner.

La différence réside surtout dans les tenues vestimentaires de camouflage que portent les airsofteurs et les lieux de jeu.

Le paintball se pratique habituellement sur des terrains de sport équipés d'obstacles gonflables, l'airsoft se pratique sur des terrains privés de type naturel (forêt) ou urbain (bâtiments abandonnés).

    Le but est de toucher tous les membres de l'équipe adverse. Avant de commencer la partie, les deux équipes imaginent un scénario: prise d'otage, protection rapprochée, chasse à l'homme, opération de police ou capture de drapeau.


Au début, chaque équipes est dans son camp. Pendant la partie, le joueur qui se fait toucher par une bille doit crier «OUT» (hors-jeu) et doit retourner à son point de départ (point de respawn), attendre 20 secondes ou sortir définitivement de la partie, ces règles sont définis au début de chaque partie. Suivant le scénario il peut demander un «médecin» ou «toubib» et un joueur de son équipe vient lui donner un bandeau (qui signal qu'il a été touché dans le cas d'une partie aux nombres de vies limitées) ou voir juste le toucher dans la mesure du possible pour le soigner  (dans le cas d'une partie aux nombres de vies illimité). Puis, le joueur libéré. Cela lui permet de recommencer à jouer.

    L'airsoft ne présente guère de danger si les consignes de sécurité sont suivies. A titre de comparaison, en paintball les billes de peinture sont projetées avec une énergie comprise entre 7 et 15 Joules alors que la limite des répliques d’airsoft est de 2 joules, la moyenne étant ‡à 1j.

Certe le diamètre et la dureté ne sont pas comparables, cependant la puissance développée est nettement supérieure d'ou la déclaration des lanceurs paintball en 7iéme catégorie, alors que les lanceurs d’airsoft se classent dans la catégorie jouet.

Cependant, il convient de garder une distance de sécurité minimum de 5 à 10 mètres entre la réplique et le joueur visÈ (dans le cas d'une réplique plus puissante, le joueur se devra de respecter une distance plus grande, définie avant chaque partie).

Dans tous les cas de figure, l'impact d'une bille ne doit pas laisser d'hématome sur la peau. Dans le cas contraire il faut remettre en question soit les distances d'engagement, soit les énergies développées par les répliques suivant la nature du terrain.


Afin d'assurer la protection du joueur, le masque ou les lunettes de protection sont obligatoires: il protège les yeux et selon le modèle le reste du visage du joueur des impacts occasionnés par les billes.


Par souci de confort ou par style de jeu, certains joueurs utilisent exclusivement des lunettes de protection oculaire, ce qui représente le minimum de sécurité (mais des accidents de type "dents cassées" arrivent, mais restent cependant très rares car beaucoup d’équipes recommandent d'éviter de viser la tête lorsque c'est possible, voire l'interdisent).

Idéalement, on peut prévoir diverses autres protections, tels que genouillères, coudières, casques, gants, chaussures montantes, etc.

    Les billes : Elles ont un diamètre de 6 mm (ou 8 mm sur de rares modèles) en plastique (biodégradable ou non). Il existe différentes qualités de billes et différents grammages (entre 0,12 g et 0,40 g).

Les billes plus lourdes étant plutôt réservées aux tirs de précision. La vitesse de sortie baisse proportionnellement à l'augmentation du poids de la bille, mais sa stabilité dans l'air s'en trouve accrue.

Elle permet ainsi d'avoir une trajectoire plus stable et une résistance au vent plus élevée (ce qui représente un intérêt non négligeable lorsque l'on tire avec un lanceur "manuel", également appelé "bolt", d'une cadence de tir très faible).


Les répliques à gaz:


  1. -Les GBB (Gaz Blow-Back) : leur principe de fonctionnement repose sur le principe du semi-automatique, chaque pression sur la détente provoque la percussion d'une valve qui va libérer une partie du gaz. Celui-ci va propulser la bille et actionner un bloc pompe qui va avoir pour effet de ramener la culasse en arrière puis en avant au moyen d'un ressort de rappel. Ceci permet l'introduction d'une nouvelle bille dans la chambre de tir. Etant donné leur principe actif (le gaz, souvent un réfrigérant ou un dérive du propane à l'état liquide), ses performances (puissance notamment) sont fortement influencées par la température ambiante. En effet, par faible température, presque aucun GBB ne fonctionne correctement, le gaz n'ayant pas la possibilité de se dilater correctement. Ces répliques peuvent soit tirer en coup par coup (semi-automatique) ou en rafales (automatique) suivant leur type et leur mécanique interne. Les mécanismes GBB ont l'intérêt du réalisme en simulant le recul de la culasse de la réplique. Mais contrairement aux armes réelles, le canon a plutôt tendance à plonger lors du tir (alors qu'il se cabre sur une arme réelle). Cela s'explique par le fait que la quantité de mouvement du projectile est minime. L'effet mécanique du gaz consiste essentiellement à projeter la culasse vers l'arrière, l'effet de recul s'appliquant alors au reste de la réplique et provoquant son pivotement vers l'avant.


  1. -Les NBB (Non Blow-Back): le système est simplifié à l'extrême. Ici le gaz ne sert qu'à propulser les billes. La culasse n'étant plus mobile, il en résulte une économie en gaz non négligeable qui permet de tirer beaucoup plus de billes. Le chargement des billes s'effectue par un système mécanique actionné par la détente de la réplique, ce qui explique la relative dureté de la course de détente. Ces répliques ne tirent qu'en semi-automatique, puisque les modes de tir automatique requièrent un mouvement de chargement.


  1. -Les CO2 : les répliques utilisant du dioxyde de carbone ou bien de l'air comprimé, notamment certaines répliques automatiques, l'air est contenu dans des bouteilles similaires à celles employées au paintball (leur capacité se voyant relativement limité étant donné le mécanisme assez complexe employé). Les répliques à CO2 peuvent avoir une culasse mobile (type GBB). A noter que ces répliques très puissante (environ 400 fps) sont souvent interdite en partie d'intérieur (CQB).



Les répliques manuelles :


  1. -Les Spring : répliques manuelles (dit "spring" = ‡ ressort) , le réarmement est manuel, ce principe étant principalement utilisé sur les répliques de fusils à pompes et pistolets ou il faut armer à chaque tir.


  1. -Les bolts ou répliques de précision : limités en billes mais ayant une plus grande portée/précision, ils fonctionnent sur le principe des spring mais avec des améliorations notamment au niveau de la résistance des pièces employées. Ils sont relativement peu bruyants, mais leur cadence de tir est limitée et la force employée pour réarmer le ressort à chaque tir augmente proportionnellement à la force du ressort utilisé.



Les répliques électriques :


  1. -Les lanceurs automatiques (ou AEG, pour Automatic Electric Gun) : ils éjectent les billes en rafales grâce à un système électrique relativement simple : une batterie alimente en énergie un moteur qui entraine des engrenages qui vont eux-mêmes entrainer un piston qui va comprimer un ressort. Une fois le cycle terminé, les engrenages relâchent le piston qui va comprimer un volume d'air plus ou moins grand suivant le cylindre installé par l'action du ressort (qui va se détendre violemment). Ces répliques permettent une utilisation soutenue et une autonomie assez élevée en fonction de la capacité ainsi que de la puissance de la batterie utilisée. Leur puissance est modifiable par simple changement du ressort, mais le renforcement de nombreuses pièces peut s'avérer nécessaire afin de conserver la fiabilité de la réplique et éviter les casses. Leur principe de fonctionnement s'apparente donc aux répliques spring mais avec l'aide d'un système électrique.



Les contrôles :

  1. -Le chronographe ou "chrony" : il sert à tester la puissance développée par les lanceurs avant chaque partie pour éviter les fraudes de certains. Les vitesses maximales de bille les plus souvent utilisées et autorisées par la plupart des équipes sont 350 fps pour les lanceurs automatiques, 400 fps (110 m/s) pour les semi-automatique et 450 fps (125 m/s) pour les répliques dites bolt (fusils de snipe). Tous les tests sont effectués avec des billes de 0,20 grammes.

  2. -Le décret 99-240[1] exprime la puissance des répliques de manière légale, c'est a dire en joules qui est la mesure légale de l'Energie développée, la limite pour les lanceurs d’airsoft étant de 2 joules.

    L'airsoft se pratique habituellement sur des terrains naturels ou urbains. Ainsi forts et constructions abandonnées sont les terrains de jeu privilégiés. Il est toutefois important de ne pas "provoquer la population" lors de la pratique de ce sport car comme dit ci-dessus, ce sport est parfois malheureusement amalgamé à une activité paramilitaire. Il est donc de rigueur de choisir des terrains assez éloignées des habitations et ce, surtout si l'utilisation d'artifices tels pétards ou fumigènes est autorisée dans les règles de jeu (et bien s˚r de la loi).


Il est obligatoire d'avoir l'autorisation de jouer sur le terrain, un accord écrit avec le(s) propriétaire(s) identifié(s) est indispensable .

La réglementation française INTERDIT le port et l'utilisation des répliques sur le domaine public: voies, routes, domaine forestier domanial ou communal et plus généralement tout terrain même privé donc l'accès est libre au public.

Le transport est libre sous certaines conditions qui tiennent plus du bon sens et du respect de l'ordre public que de la réglementation applicable seulement aux armes véritables de par l'aspect extérieur de ces objets et la forte ressemblance avec des armes réelles, il est conseillé d'opérer tout transport selon les normes minimales imposées par la Loi en matière de transport d'armes. Si le terrain est accessible par des personnes non joueuses, la sécurisation par signalisation de la zone d'évolution des joueurs est indispensable, de plus prévenir la gendarmerie ou le commissariat de Police compétents sur le secteur est fortement conseillé.


Les présidents d'associations et/ou leur représentants devront constamment avoir avec eux la copie des statuts et déclaration de l'association, l'autorisation d'utilisation du terrain, les copies des décrets 95-589 du 6 mai 1995[2] et 99-240 du 24 mars 1999[1] qui sont les deux textes de loi qui concernent et régissent cette activité.

    Les répliques d’armes qu’utilisent les joueurs d’airsoft ne sont pas considérées comme des armes au sens du décret de 1995. Mais elles sont soumises au décret n° 99-240 du 24 mars 1999[1] qui réglemente la commercialisation des répliques d'armes à feu développant une énergie en sortie de bouche supérieure à 0,08 joule et inférieure à 2 joules. Ce décret réglemente la distribution des répliques et interdits la détention et l'utilisation par quelque moyen que ce soit: prix, don, location, vente, des répliques de plus de 0.08 joule aux mineurs.


L'airsoft reste donc une activité réservée aux personnes majeures, concrètement l'utilisation d'une réplique de puissance supérieure ou égale à 0,08 joule par un mineur est interdite, l'autorisation parentale ne pouvant également pas subroger à la loi. L'accès aux terrains de jeu doit également être refusé aux mineurs, leur présence au sein d'une activité réglementée peut s'avérer risquée pour les joueurs majeurs en cas d'accidents (poursuites judiciaires, assurances...).


Selon la loi française, toute vente de lanceur de projectile dont l'Energie développée en sortie de canon est égale ou supérieure à 2 joules devient une arme de 7eme catégorie conformément au décret 95-589 du 6 mai 1995[2]. Les mesures de puissance s'effectuent généralement par rapport à la vitesse de sortie (FPS ou Feet Per Second) et au poids du projectile (bille de 0,20 gramme utilisée pour référence en France). En effet il s'agit d'énergie cinétique.


Du point de vue du reste du matériel, l'usage des uniformes et d'effets militaires de toutes origines est largement répandu chez les joueurs, un zeste de roleplay, apparenté au jeu de rôle est souvent une des composantes des parties d'airsoft. Le port d'uniformes des unités et administrations tels que gendarmerie, police nationale, sont a proscrire puisqu'ils sont interdits, sinon fortement réglementés (port illégal d'uniforme, usurpation de qualité, usurpation de pouvoir) même si le jeu d'airsoft ne doit se pratiquer que sur le domaine privé.


                   

                                                                                                                                            (Source: wikipédia)